top of page

Interdépendance corps/esprit

  • Photo du rédacteur: Marisa Amorim Fonseca
    Marisa Amorim Fonseca
  • 19 nov. 2020
  • 5 min de lecture

Nos sociétés modernes, intellectualisées, semblent avoir oublié dans leur conception de la médecine, la relation étroite qui existe entre le corps et l’esprit (et/ou les émotions). Pourtant, depuis quelques années, de nombreuses études font état d’interconnections entre les deux *.

Cette perception de deux « entités » qui seraient étanches semble faire place, au fil du temps, à une vision plus globale dans laquelle les deux communiquent. Les émotions qui nous traversent se matérialisent dans nos corps et cela est vrai en sens inverse : un corps soumis à des pressions génère des déséquilibres psychiques. Certaines pathologies sont parfois associées à des émotions comme par exemple, la colère, qui peut conduire à des infarctus * ou la nervosité qui se matérialise à travers la constipation. Il s’agit d’exemples très simples et que nous pouvons observer et analyser avec notre propre corps.


J’ai pu observer cet échange à travers le prisme de mon propre corps (j’insiste aussi, qu’il ne s’agit que de ma perception et qu’elle n’est pas « la » vérité). Avant mon départ en Colombie, mon médecin m’avait déconseillé de partir, considérant, au vu de mes analyses, que ma maladie pouvait s’aggraver et poser problème. J’ai poliment refusé. On peut considérer que cela était une décision irresponsable, et elle l’était, mais je ne la regrette pas. Vivre 6 mois à l’étranger, seule, a mis à rude épreuve mon esprit et mon corps mais cela m’a fortifié et m’a rendue profondément heureuse. Les symptômes de ma maladie se sont résorbés jusqu’à disparaître et je ne pense pas que cela soit anodin. J’étais profondément heureuse parce que j’avais la possibilité d’apprendre chaque jour, quelque chose de nouveau (sur le monde qui m’entoure et sur moi), de travailler dans un domaine dans lequel je me sentais utile, faire du yoga une véritable habitude et passer beaucoup de temps en contact avec la Nature.


Je me suis perdue, et en me perdant, j’ai fini par me trouver. Aujourd’hui, depuis mon retour, je suis persuadée que ces vibrations positives dans lesquelles je me suis enveloppée, m’ont protégée. On peut évidemment trouver d’autres explications, plus en adéquation avec ce que la « logique » nous imposerait mais quelque chose, au fond de moi, le sait. J’avais une très forte intuition en partant. Je l’ai même étouffée, car je ne voulais pas nourrir un espoir, mais elle était là, en filigrane.

Il ne s’agit que d’un résumé, évidemment grossier, de tout ce qui a contribué à ma guérison (même temporaire), mais elle montre bien comment ces deux entités se sont imbriquées pour se fusionner.

Mais finalement qu’est-ce que cela implique, concrètement, lorsque nous sommes confrontés à une maladie ? Tout d’abord, cela signifie que le malade a un comportement actif dans son processus de guérison. Notre système de santé (il me semble) a créé un jeu de pouvoir dans lequel le malade créé une relation de dépendance vis-à-vis de son médecin. Bien sûr, il est nécessaire, mais son rôle n’est pas tout-puissant. J’ai été confrontée à bien des médecins dont la connaissance se limitait aux livres, sans aller plus loin dans la recherche du problème, considérant les maux pour lesquels j’allais les voir, comme une simple équation mathématique transposable à tous les corps. Je considère le médecin comme un soutien essentiel, mais placé à la même échelle que le patient. Ses connaissances sont nécessaires, mais elles ne sont pas suffisantes. La maladie est finalement une manifestation du corps d’un déséquilibre parfois corporel, mais aussi parfois mental et/ou spirituel. Il y a parfois des traitements qui existent, et ils nous permettent de guérir, mais je ne pense pas que cela soit suffisant si on ne prend en compte qu’un seul des aspects. En écoutant notre corps, nos pensées et les sensations qui nous traversent, on retrouve de nombreux indices sur notre état de santé.



Apprendre à s’accorder du temps, à se connaître, est finalement une partie importante du ce processus de guérison pour pouvoir en tirer des leçons et affronter avec plus de sérénité les éventuelles récidives.

Si un tel lien existe, cela signifie que nous pouvons avoir une incidence positive sur notre corps et notre esprit. De nombreuses études ont établi un lien entre les pensées positives et l’amélioration de notre système immunitaire. Ce fut le cas dans l’étude sur les nonnes (The Nun study) en 1986 dans laquelle des chercheurs ont analysé les lettres écrites avant leur entrée au couvent. Si initialement, l’étude portait sur l’Alzheimer, ils se sont aperçus que les bonnes sœurs qui avaient écrit des textes positifs avaient eu une durée de vie plus longue que les autres. Bien sûr, cela ne signifie pas qu’il s’agit d’un remède miraculeux avec une recette simpliste mais l’avancée de nos connaissances en neurosciences sont extrêmement intéressantes et nous permettraient de modifier certains comportements et d’avoir une véritable incidence sur notre réalité.

Avoir des pensées et des émotions positives est une pratique à laquelle il faut s’astreindre chaque jour. Ce n’est pas toujours facile d’observer « le bon côté » d’une chose qui nous fait souffrir, mais elle apporte tellement de bénéfices qu’il serait regrettable de ne pas utiliser ce pouvoir qui sommeille en nous. Il y a plusieurs façons de cultiver ce terreau des pensées positives. Cela peut être quelque chose de tout simple : s’accorder du temps pour faire des activités qui nous rendent heureux (du sport, de la peinture), passer du temps avec une personne que l’on aime, voir un film drôle, changer nos lunettes mentales pour observer un phénomène auquel nous prêtions peu d’attention. Cela peut aussi se faire à travers la visualisation événements positifs qui nous sont arrivés ou que nous aimerions voir arriver, se valoriser, parce qu’apprécier la personne que nous sommes, prendre conscience de toutes nos qualités, est essentiel si l’on souhaite que les émotions positives prennent place dans notre routine.


Pour ma part, il y a un peu de tout de cette liste exhaustive que je viens d’énumérer, mais j’ajouterais également la fluidité du corps et de l’esprit, à travers le sport et la méditation. Certains canaux de notre corps ont besoin d’être libérés et ces deux pratiques me permettent de faire circuler les informations, d’être plus à l’aise avec mon corps et d’être consciente du « moment présent ». Le contact avec la Nature est également une merveilleuse thérapie pour la production d’émotions positives. A son contact, tout semble simple parce que nous retrouvons nos racines profondes. Ce n’est pas un « retour en arrière » comme certains pourraient penser. C’est un retour aux sources. Pas de masque, pas de fioritures. On constate humblement, que nous faisons partie de cet incroyable écosystème. Il y a une multitude de choses qui génèrent des pensées joyeuses et bienveillantes et qui peuvent nous aider alors, autant les utiliser, non ?


Je suis curieuse de savoir si toi aussi lecteur, tu as été confronté à la maladie, ou de manière plus générale, à des évènements douloureux (rupture, décès…) et si tu en es guéri ou si tu es encore en phase de guérison. Qu’avez-vous fait ? Quel a été votre déclic ? Comment l’avez-vous matérialisé?


Une pluie de belles énergies sur vous,


Marisa Amorim F.


Publié dans Sciences Esprit Métaphysique

Comments


© Wetwildseed. Créé avec Wix.com

bottom of page