Lumière sur les maladies auto-immunes
- Marisa Amorim Fonseca
- 20 nov. 2020
- 4 min de lecture
Qu’est-ce qu'une maladie auto-immune ?
Une maladie auto-immune se définit par un dysfonctionnement du système immunitaire d’un individu. Si une immunité fonctionnant normalement permet de défendre l’organisme des agressions extérieures (virus, bactéries…), dans le sujet atteint, cette réponse est perturbée.
Le système immunitaire perçoit alors le corps comme un danger potentiel, un agent pathogène, qu’il faut éliminer, poussant l’organisme à s’attaquer à lui-même. Maladie chronique, elle évolue tout au long de la vie de la personne avec des « poussées » (phase active de la maladie où les symptômes sont à leur apogée) et des « rémissions » (phase où le corps récupère et manifeste peu voire pas de symptômes). Elle se caractérise également par une grande imprévisibilité : les crises peuvent se manifester à tout moment.
Les Symptômes
Tous les organes du corps peuvent être touchés par une maladie auto-immune par conséquent, les symptômes vont différer selon l'organe atteint. Par exemple, lors de ma crise qui s'est localisée dans le cerveau, la parole, la vue, les sensations ainsi que la logique, ont été touchés. En revanche, lorsque mon hépatite auto-immune s'est manifestée, c'est des douleurs au niveau du foie, des vomissements réguliers, un jaunissement de la peau et une perte d'appétit qui s'est manifesté.
Chaque maladie auto-immune se manifeste donc différemment mais on observe, dans la plupart des cas, une fatigue extrême et des douleurs (tant en phase active qu’en rémission) à cause de l'inflammation.
La cause ?
L'origine des maladies auto-immunes reste encore énigmatique à ce jour mais les spécialistes pointent vers des causes multifactorielles.
Parmi elles, on retrouve la cause génétique, mais également hormonale (une majorité des malades sont des femmes et le rôle des hormones est aujourd’hui observé par les scientifiques), et enfin environnementale, c'est-à-dire notre contact aux virus/bactéries et notre hygiène de vie. Il se trouve qu'une grande partie des malades se trouvent dans les pays développés. On peut alors se poser la question du rôle de la nourriture, antibiotiques et vaccins dans l'émergence de ces pathologies).
Parmi les maladies auto-immunes, on retrouve par exemple : le diabète, la sclérose en plaques, les maladies cœliaques, thyroïde de Hashimoto, hépatite auto-immune, lupus, maladie de Crohn, vitiligo…et bien d'autres.
Traitement
Il n’y a pas de traitement pour soigner ces maladies, qui restent à ce jour, incurables. En revanche, certains traitements sont prescrits pour bloquer la réaction immunitaire de l’organisme et ralentir la progression de la maladie. On retrouve l’administration de corticoïdes, d’immunosuppresseurs ou encore d’antimétabolites dans la plupart des sujets atteints d’une maladie auto-immune. Cependant, les effets secondaires de ces traitements peuvent être particulièrement importants (prise de poids, destruction des plaquettes, des protéines et de la structure osseuse, augmentation du risque d’infections et risque de développer d’autres maladies, notamment des cancers) et vont exiger parfois, un changement d’hygiène de vie (alimentation, rapport au corps, etc.).
Une surveillance médicale est obligatoire afin de ne pas laisser l’organisme sans défense.
Psychiquement parlant, qu’est-ce que ce type de diagnostic suppose ? Il est difficile, voire douloureux de constater que notre corps souhaite s’auto-détruire. Cette notion de destruction qui prend naissance à l’intérieur de nous, est compliquée à accepter. S’il est indéniable que plusieurs causes combinées sont à l’origine de leur apparition, devrait-on aussi se pencher du côté émotionnel ? C’est une théorie à laquelle je songe parfois et qui pourrait être examinée plus en détail. On sait aujourd’hui à quel point nos émotions et nos pensées peuvent avoir une véritable influence sur notre corps physique (Cf l’article «interdépendance corps/esprit » que j’ai publié sur ce site).
Les émotions négatives à l’encontre de soi et du monde auraient-elles pu être emmagasinées en nous pour s’extirper à travers la manifestation de maladies ? Si aucune étude ne s’est réellement penchée sur la question, on peut néanmoins faire l’expérience à petite échelle de ces émotions (colère, rancœur, tristesse…) qui finissent par générer des manifestations physiques : vertiges, sueurs, tremblements… A partir de ce constant, on peut considérer que les émotions négatives qui s’accumulent vont créer des blocages, des nœuds émotionnels qui vont empêcher une bonne circulation de notre énergie. En empêchant sa circulation, elle finit par stagner et c’est peut-être dans cette stagnation que certaines maladies peuvent se développer. C’est peut-être aussi dans la stagnation d’émotions négatives envers soi que les maladies auto-immunes pourraient se développer. Attention : Je ne dis pas que toutes les maladies auto-immunes sont le fruit d’une haine de soi, mais il est intéressant parfois, d’examiner toutes les causes qui auraient peut-être permis l’émergence du problème.
Maintenant qu’elle est là, comment faire ? Le diagnostic posé, c’est l’occasion, après avoir apaisé la colère, de changer de perception. Peut-être que notre corps a décidé d’agir sur lui comme un ennemi, mais nous pouvons refuser à notre mental de le percevoir ainsi.
Evidemment, l’annonce d’une maladie est douloureux mais il faut aussi le voir comme une alerte de notre corps. Cette manifestation nous permet alors de nous repenser, d’analyser nos comportements, nos émotions et d’agir concrètement.
Ainsi, être atteint d’une maladie auto-immune (et d’ailleurs d’une maladie tout court), c’est aussi l’occasion d’expérimenter une nouvelle façon de penser, un chemin de vie différent, de changer le paradigme dans lequel on s’est parfois embourbé. Lorsqu’on est atteint d’une maladie auto-immune, il faut cultiver la bienveillance envers soi (et les autres) et poser un regard doux sur les difficultés qui surviennent. Les crises surviendront, ça c’est un fait, en revanche, on peut transformer la façon dont on va les aborder. Et en l’absence aujourd’hui de traitement curatif, c’est à nous de puiser la force et l’énergie qui est nécessaire, pour s’inscrire dans un chemin de guérison lumineux pour pouvoir valser avec les crises avec clémence et douceur.
[Mon objectif aussi est pouvoir écrire davantage sur toutes les techniques que j'ai utilisé pour aller mieux afin de pouvoir les partager]

Comments